1 février 2015
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Certain homme n'aime -ou pense aimer- qu'au moment où leur femme le quitte. Elle paraît alors chevaleresque à leur yeux parce que son intrepidité lui a fait fuir ses carcans à la recherche d'elle même. Après la fuite, l'homme est persuadé d'avoir un amour fou pour cette femme audacieuse. Pourtant, durant tout le temps où la femme était disponible, c'était plutôt elle qui faisait des pieds et des mains pour faire remarquer son existence. L'homme se renfermait dans ses activités propres, jugeant son indépendance indétrônable. Les plaintes féminines étant injustifiées, elle s'époumonait pour créer une bourasque dérangeante. Est-ce que tout cela est dû au fait que l'on désire ce que l'on ne possède pas ? Je pense que certains confondent l'amour et le fantasme de l'amour...
Published by sous-un-autre-angle
27 mars 2012
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14:56
Le travail est aujourd'hui concentré dans les villes, et l'on en trouve majoritairement dans le secteur tertiaire. Cela nous oblige à vivre dans des cités bétonnées au risque d'écoper trois heures de transports hébdomadaires. Les industries des services, de la communication et de la publicité sont à leur apogée. On peut observer aux heures de pointe la foule de gentlemen pressés, envahissant nos quais de métro, surplombés par de gigantesques publicités répétées à plusieurs reprises sur un même mur. Un "accident de voyageur" interrompt de temps à autre cette routine.
Après un entretien de travail où l'on a dû expliquer pourquoi on était mieux que les 20 autres concurrants que l'on ne connait pas, la compétition n'est toujours pas terminée. En effet, nous nous trouvons confronté à un combat quotidien visant à savoir qui sera l'employé du mois: celui qui travaillera plus vite que les autres sans rechigner contre des heures supplémentaires. Le grand gagnant, cet employé exemplaire, agissant souvent à coup de délation et de roublardise se bat dans l'espoir qu'on lui propose un poste de direction un jour lointain.
Pour mener à bien cette course contre la montre, nous devons nous trouver tous les jours à un même endroit, aux mêmes heures, entouré des mêmes personnes pour effectuer le plus souvent les mêmes tâches répétitives 35 heures par semaine et envers lesquelles nous n'éprouvons -le plus souvent- aucun intérêt. Bien entendu, il faut avoir le sourire et être dynamique pour mener à bien ces tâches. Nos problèmes personnels doivent rester confiné dans le cadre de nos quelques jours de repos accordés par -ci, par -là et de nos cinq semaines de vacances, pour revenir encore plus en forme le lundi matin.
"Devenir adulte" aujourd'hui, c'est accepter de rester confiné à un même endroit et à subir l'aliénation quotidienne qu'entraine cette routine.
Certes, il y a des personnes qui aiment leur job. Mais combien parmi le nombre d'actifs ? Il est difficile de vivre de sa passion, nous sommes souvent obligé de faire des choix contraignants par amour pour notre famille, ou par survie tout simplement. Le marché du travail devenant de plus en plus compétitif avec l'allongement des études, la mecanisation découlant des progrès techniques, la mondialisation amenant un flux de personnes entrainant de plus en plus de demande de bilinguisme voire de trilinguisme ainsi que des délocalisations.
Le monde du travail est aujourd'hui nos nouvelles chaînes invisibles, qui nous rendent esclaves de l'argent.
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Société